Grotte de Roche Chalve

Situation

848,64 x 3315,27 x 1440 / Commune de Rencurel / Isère

Accès

De Méaudre, prendre la direction du Domaine Skiable des Narces. Suivre la route forestière jusqu'à ce qu'elle coupe la combe du Furon au lieu dit " la Vira ", où l'on peut se garer. Remonter dans la combe par le chemin (celui qui va tout droit), jusqu'à une grande clairière. Continuer sur la droite lorsque l'on retrouve la forêt, on emprunte alors un petit sentier qui mène jusqu'à la crête. Par beau temps, le petit col constitue un point de vue extraordinaire sur les gorges de la Bourne et la plaine de Valence. Le trou se trouve au pied de la barre rocheuse (10m), un accès est visible à 50m sur la gauche. Il est préférable de se changer avant de descendre vers l'entrée (marqué S2 PV).

Historique

La cavité est découverte en 1973 et explorée en 1974 par Profond Vercors (Autrans) et le G.S.V. après désobstruction du boyau d'entrée. La topographie révèle un développement de 1845m pour -98 m de profondeur. Les siphons sont explorés par B. LEGER et P. DUPILLE ; Celui de l'aval est exploré sur 25m après franchissement de deux étroitures, tandis que l'amont est impénétrable à la cote -7m.

En 1992, Roland TIRARD-COLLET, Alain, Sylvain et Julien CAULLIREAU reprennent le réseau d'entrée et découvrent le réseau des Daltons. C. CLARY plonge le siphon aval en 1993 et s'arrête à -34 m sur manque d'air.

En 1996, les participants de l'expédition Mélusine 97 explorent et fouille une partie des amonts de la rivière et font la traversée au sommet du P31. Ils découvrent une grande salle et une grosse galerie qui continue les amonts de la rivière au sommet du P15 du fond. Gildas BRAZEAU, Stéphane CABROL et Florent DUPORT découvrent et explorent le réseau du Poisson d'Avril qui totalise 963 m de développement.

En 1999, Alain et Julien CAULLIREAU décident de faire le bilan afin de comprendre cette cavité.
Ils reprennent la Topo depuis l'entrée, aidés de Sylvain, Florent et Sophie CAULLIREAU ainsi que de Serge CAILLAULT. Le réseau de l'acéto a été topographié par Jean Charles BOREL, Benoît CHOCQUET et Nicolas DELATY. Le résultat se traduit par 4300 m de développement pour - 156 m de profondeur à la fin de l'été 2000, avec plus de 1200 m de nouvelles galeries trouvées. Des modifications importantes sont apportées aux relevés précédents.

Une nouvelle plongée du siphon aval par Christophe EMERY se traduit par un échec à cause du dépôt important de boue dans le laminoir de départ. Le siphon S5 n'est qu'un gour alimenté par la rivière et ne contient pas de suite (Il se vide par sécheresse). La rivière peu s'avérer très dangereuse en cas de crue. Une montée des eaux très importante a été observée au niveau du siphon aval le 3 octobre 1999. Aussi, le P31 a été rééquipé pour permettre une remontée plus facile en cas de fortes eaux.

En 2002, plongées de Fredo Poggia : Voir le lien « une traversée inattendue »

Géologie

Roche Chalves se situe dans la couche de sénonien. Cette cavité se termine sur le siphon au niveau de la Lumachelle. Il apparaît que c'est une faille qui stoppe le réseau à -157. Grâce aux découvertes faites dans le trou du Cœur, on sait maintenant que le siphon ressort 150m à l'est dans une fracture parallèle ; une plongée effectuée par Fredo Poggia permettra de prouver cette relation. Voir la Géologie du trou du Cœur. Et dans le dossier "une traversée inattendue..."

Hydrologie

Débit de la rivière de 5 l/s, étiage de 1 l/s. Une coloration le 24/11/74 (5kg de fluorescéine diluée dans 50 % d'ammoniaque) est sortie 36 h plus tard à la source du pont des Olivets, (sous la Martinière) puis dans une prairie à 30 m au Nord-est de la résurgence temporaire des Olivets. La relation entre le S2 et le S3 a été prouvée grâce à une coloration avec de la vieille fluo le 4 juin 2000. Le S4 n'est qu'une laisse d'eau qui sèche étés très secs…
La relation avec le trou du cœur a été établie en 2002 par Frédo Poggia en plongeant le siphon...
La suite de l'hydrologie fait partie du trou du cœur… Voir dossier...